Abstract

Résumé:

Cet article tente d'analyser la place et la signification des activités de lire et d'écrire dans l'enfance de Denise Lesur, l'héroïne-narratrice du premier roman d'Annie Ernaux, Les Armoires vides, et celle du héros dans À la recherche du temps perdu de Proust. Nous verrons que si les pratiques de lecture et d'écriture chez ces deux personnages semblent se joindre brièvement dans une première partie, elles s'éloignent bientôt dû essentiellement à leur appartenance sociale différente. Cependant le futur écrivain qui prend racine dans l'enfance de ces personnages respectifs, en surmontant les différences, réussira à créer l'univers dont la forme sera celle d'un livre futur et nécessaire. Ce livre impliquant l'autre, le lecteur, permettra au "je" proustien et ernausien de passer du côté de "nous".

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