Résumé
Les écrivains antillais tels que Gisèle Pineau, Maryse Condé, Yannick Lahens, Dany Laferrière, Louis Philipe Dalembert, Stanley Pean et Emile Ollivier ont beaucoup épilogué sur la question de l’exil dans leurs œuvres littéraires. De ce fait, cette étude a pour objectif d’examiner comment Gisèle Pineau a tenté de montrer l’exil et son corollaire, la désillusion dans ses œuvres romanesques. Le souci à résoudre est pourquoi la problématique de l’exil est très prépondérante dans les œuvres romanesques de Gisèle Pineau ? On s’interroge pourquoi le sentiment de la désillusion se manifeste chez des personnages de Gisèle Pineau dans l’exile ? Ainsi, cette étude va démontrer que le racisme, l’expérience traumatique et le choc culturel subissent par des personnages peuvent également provoquer la désillusion. Donc, pour pailler à cette maladie de l’exil et de la désillusion, la présente étude propose que le seul remède de la désillusion éprouvée par des personnages soit le retour au pays natal. Pour y parvenir, nous nous appuyons sur trois œuvres romanesques de Gisèle Pineau tels Un Papillon dans la cité, L’Exil selon Julia et Chair Piment. Pour mener à bout notre étude, nous nous appuierons sur l’approche sociologique qui nous semble pertinent pour réaliser notre travail.
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Obidiegwu, V.N. De l’Exil à la désillusion dans Un Papillon dans la cite, L’Exil selon Julia et Chair Piment de Gisèle Pineau. Neohelicon 47, 331–347 (2020). https://doi.org/10.1007/s11059-019-00508-y
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